Notre directeur Matthias Holenstein a accompagné la conseillère fédérale Sommaruga et une délégation de politiciens lors de la visite de la spin-off de l’EPFZ Neustark. Le grand intérêt porté aux technologies d’émissions négatives souligne l’importance de la Plateforme Swiss Carbon Removal que nous avons récemment lancée.
Les technologies à émissions négatives (NET) désignent les procédés qui éliminent durablement de l’atmosphère les gaz à effet de serre nuisibles au climat. La réduction des émissions de CO2 est la première priorité dans la course contre le changement climatique. Mais pour atteindre le zéro net malgré les émissions inévitables, par exemple celles de l’agriculture, les NET seront nécessaires. Pour pouvoir les utiliser durablement à grande échelle, il faut investir rapidement dans le développement et l’extension des NET.
Grâce à des projets de recherche et à des entreprises innovants dans le domaine des NET, la Suisse est actuellement à la pointe du développement et de l’application de certains procédés NET, comme la production de ciment à teneur en carbone négative ou la capture directe du carbone dans l’air. Il est impressionnant de voir que le thème des émissions négatives retient désormais l’attention au niveau du Conseil fédéral. Le 2 novembre 2021, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a visité la spin-off de l’EPFZ Neustark avec une délégation de politiciens, d’administrateurs et d’associations. Neustark élimine le CO2 de l’atmosphère ou directement des gaz d’échappement et le stocke durablement dans du béton recyclé. Neustark est ainsi un pionnier de la protection du climat dans le secteur de la construction, qui émet beaucoup de gaz à effet de serre.
Besuch bei der Firma #Neustark, wo man #CO2 aus der Atmosphäre entnimmt und in #Recyclingbeton speichert. Ein innovativer und erfreulicher Beitrag zum #Klimaschutz.
Dossier: https://t.co/1z4hPkG4Ik pic.twitter.com/8YZTILSyuX— Simonetta Sommaruga (@s_sommaruga) November 2, 2021
En tant que représentant de la Swiss Carbon Removal Platform, Matthias Holenstein, directeur de la fondation Risiko-Dialog, a accompagné la délégation de la conseillère fédérale. Il a souligné l’importance de miser sur un portefeuille diversifié et innovant d’approches et de technologies pour développer les émissions négatives. La poursuite du développement, la mise sur le marché et la mise à l’échelle de ces approches sont toutefois confrontées à de nombreux défis, et il faut également tenir compte des risques ou des effets indésirables. Outre le financement de la recherche et du développement, les questions de la certification des émissions négatives et de la mise en place d’une logistique fonctionnelle pour le CO2 capté dans l’air – par exemple pour le transport du CO2 – sont décisives.
Enfin, le public doit être informé sur les potentiels, les avantages, les inconvénients et les risques éventuels des différents procédés, et un large débat doit être lancé sur les ambiguïtés et les incertitudes correspondantes – c’est l’une des raisons pour lesquelles la fondation Risiko-Dialog a créé la plate-forme Swiss Carbon Removal avec des acteurs de la recherche, de la politique, de l’administration, de l’économie et de la société civile.